La clôture revendiquée se distinguait de celle de D16 en ce que certaines section métalliques étaient faites d'un acier Corten. Le problème technique objectif était d'améliorer la résistance à la corrosion de la clôture.
La division d'opposition avait trouvé que la solution impliquait une activité inventive car D16 n'incitait pas la personne du métier à modifier la clôture pour améliorer sa résistance à la corrosion. Plusieurs matériaux étaient cités, donc certains ont déjà une bonne résistance à la corrosion. Tout changement de matériau relevait d'une approche a posteriori.
Pour la Chambre, la personne du métier partant de D16 cherchant à améliorer la résistance à la corrosion n'aurait pas été dissuadée de chercher d'autres matériaux pour la seule raison que D16 en décrit déjà plusieurs, et le fait que certains des matériaux de D16 aient déjà de bonne propriétés anti-corrosion n'enseigne pas à la personne du métier qu'il s'agit des seuls matériaux utilisables dans le contexte de D16.
La Chambre rappelle qu'il est erroné de considérer que l'état de la technique le plus proche doive fournir une incitation à le modifier pour justifier l'absence d'activité inventive. L'incitation se trouve généralement dans le deuxième document, que la personne du métier consulte pour résoudre le problème technique objectif. Une telle incitation est ce qui distingue la solution évidente (would) de la solution rétrospective (could).
Les propriétés anticorrosives de l'acier Corten faisaient partie des connaissances générales et constituaient une motivation à utiliser ce matériau pour améliorer la résistance à la corrosion. Une telle approche ne souffre d'aucun a posteriori.
Par ailleurs, la Titulaire n'a pas démontré qu'il existait un préjugé général contre l'utilisation de cet acier dans le contexte de D16. D7 enseigne au contraire l'utilisation d'acier Corten pour des éléments tubulaires comparables à ceux présents dans D16.