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mercredi 22 juillet 2020

D3/19: question ambigüe


La question 4.1 de l'EQE préliminaire 2019 était ainsi formulée:

Si Didier dépose la demande [européenne] en néerlandais, il doit produire une traduction dans l'une des langues officielles de l'OEB dans un délai de deux mois à compter du dépôt de la demande.
Vrai ou Faux ?

La réponse attendue était "Vrai".

Effectivement, selon la règle 6(1) CBE, la traduction prévue à l'article 14(2) CBE doit être produite dans un délai de 2 mois. La Chambre note toutefois qu'en cas de non-respect de ce délai, la section de dépôt émet une notification impartissant un délai de 2 mois pour corriger l'irrégularité (article 90(3) CBE + règle 57a) CBE + règle 58 CBE).

Il n'est pas clair si le terme "doit" dans la question implique ou non que la conséquence directe de l'irrégularité soit une perte de droit à laquelle il ne peut être remédié qu'en application des article 121 ou 122 CBE.

Une question ambiguë et prêtant à confusion constitue une erreur grave et évidente.

La Chambre rajoute donc 2 points à la Requérante, lui permettant de passer de 68 à 70 points.

Décision D3/19
Examen préliminaire 2019

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9 comments:

Anonyme a dit…

La chambre ne monte pas dans mon estime avec de telles inepties.

On doit suivre les règles, ou subir les conséquences...

EQE=Problèmes a dit…

Mis à part C2007 avec la poêle et le godet, les erreurs sont toujours dans le pré-examen.

Si le commité pré-examen n'est pas en mesure de proposer des questions n'entraînant aucune ambiguïté, il serait peut-être temps d'en changer les membres.

Une autre solution serait de carrément de supprimer le pré-examen. Le taux de réussite à l'examen n'a pas augmenté depuis l'introduction du pré-examen. Alors à quoi sert-il?

La réussite au pré-examen donne aux candidats un sentiment de sécurité trompeur. Combien de fois ai-je entendu des candidats à l'EQE dire: "J'ai réussi le pré-examen, donc je vais réussir l'examen, plus besoin de faire grand-chose".

Ceci explique probablement pourquoi le taux de réussite à l'EQE n'a pas augmenté.

Il vaudrait également mieux à nouveau séparer les épreuves A et B entre chimie et non-chimie. La philosophie de rédaction des revendications est bien différente entre la chimie et les autres domaines techniques.

L'EQE étant un examen qui doit montrer que les candidats sont aptes à être lâchés sur les mandants, alors autant le faire pour A et B.

Les économies qui devaient résulter de la fusion des épreuves A et B sont des économies de bouts de chandelles. Les épreuves sont plus difficiles à concevoir et les discussions sur les solutions sont bien plus longues. Quel est le gain?

Le président et la personne qui a décidé de cette fusion ne sont plus à l'OEB. Alors pourquoi attendre.

Francine Delaplanche a dit…

Je note que la chambre de recours a rendu sa décision assez tard, en juillet 2020 alors que le préexamen a eu lieu en mars 2019.

Cela signifie que le candidat n'a pas pu s'inscrire à l'EQE 2020 (qui n'a certes pas eu lieu mais personne ne le savait lors de la période de réinscription en 2019).

Ce candidat doit être de toute façon très content car il pourra passer l'EQE en 2021 sans repasser le préexamen malgré deux éléments inattendus (la fameuse question* et l'annulation de l'EQE) !

* sur le fond, effectivement, selon moi, la réponse aurait dû être V sans argutie juridique.

Franco-belge a dit…

Comme je l'ai déjà écrit dans un commentaire précédent, la courtoisie n'est pas interdite aux anonymes.

La difficulté avec des questions à choix multiples gît dans la rédaction de questions dépourvues d'ambigüité. Face à la question 4.1, le candidat qui ne connait rien ouvre son livre bleu, trouve la règle 6(1) et répond 'vrai'. Malheureusement, le candidat bien formé sait qu'en cas de non-respect de ce délai, la section de dépôt émettra une notification impartissant un délai de 2 mois pour corriger l'irrégularité, et il répond 'faux' car il ne devra produire la traduction que bien plus tard. Il n'y a donc à mon humble avis ni inepties ni arguties juridiques, mais simplement une question mal rédigée.

Nous devons rester humbles, car rien ne dit que nous aurions fait mieux a priori (c'est toujours plus facile a posteriori). Je me lance:
Quand Didier dépose la demande [européenne] en néerlandais, il dispose d'un délai de deux mois à compter du dépôt de la demande pour produire une traduction dans l'une des langues officielles de l'OEB.

Le délai mis pour décider (sans procédure orale) d'une question aussi simple pose effectivement question. La décision ne permet hélas pas de déterminer pourquoi il fut anormalement long.

J'eus préféré que les commentaires adressent l'absence de révision préjudicielle.

Liliane Boulanger a dit…

J'avoue ne rien avoir compris au commentaire précédent. Il faut sans doute en effet rester humble... Et je ne vois pas trop ce que viennent faire la procédure orale et la révision préjudicielle.
Histoire belge ? Non, franco-belge !!

Franco-belge a dit…

@Liliane Boulanger

Je vais donc essayer d'expliquer.

Lorsqu'un candidat forme un appel d'une décision du jury d'examen, l'appel est d'abord transmis au jury qui a la possibilité de faire lui-même droit au recours. C'est la procédure dite de révision préjudicielle, bien connue dans la CBE (article 109) qui existe aussi pour l'EQE. Je suis d'avis que le jury d'examen aurait dû utiliser cette possibilité.

S'il y avait eu une procédure orale, cela aurait encore ralenti la procédure car le candidat aurait dû être convoqué au moins deux mois à l'avance. Il n'y en a pas eu dans ce cas-ci, et la raison du retard reste donc mystérieuse.

Anonyme EQE=Problèmes a dit…

Le jury d'examen n'a jamais voulu réviser son point de vue et systématiquement transfère les réclamations sur la notation à la chambre de recours statuant en matière disciplinaire.

Le Président de l'epi et de l'OEB n'ont jamais pris position dans ce genre d'affaire. Il serait peut-être temps que ces deux personnes se réveillent.

Ce n'est hélas pas la première ni probablement la dernière fois qu'une question est mal rédigée.

Il y a donc un problème au sein du commité pré-examen.

Franco-belge a dit…

@Anonyme EQE=Problèmes

Il n'est pas correct d'écrire que "le jury d'examen n'a jamais voulu réviser son point de vue et systématiquement transfère les réclamations sur la notation à la chambre de recours statuant en matière disciplinaire". Ainsi, le jury du pré-examen 2019 a accepté les recours relatifs aux questions 19.1 et 19.2 qui ont été neutralisées.

Il est peut-être exact que le Président de l'epi et de l'OEB "n'ont jamais pris position dans ce genre d'affaire", mais est-ce pour autant nécessaire d'écrire qu'"il serait peut-être temps que ces deux personnes se réveillent". La question est de savoir ce que cela changerait, car la chambre de recours statuant en matière disciplinaire reste seule compétente.

Enfin, difficile de ne pas être d'accord que ce n'est hélas pas la première ni probablement la dernière fois qu'une question à choix multiple est mal rédigée. Ce n'est pas un vrai problème si la révision préjudicielle est accordée.

Anonyme a dit…

Cher Franco-Belge,

Il est certain que la Chambre de recours en matière disciplinaire soit seule compétente pour décider si le jury ne veut pas faire de révision préjudicielle, mais il reste surprenant que l'epi et le président de l'OEB ne prennent jamais position.

Il serait néanmoins temps que cesse la longue lignée de problèmes avec le pré-examen. Pour l'examen proprement dit, seul C 2007 a fait l'objet d'une rectification par le Jury, mais le comité C a prétendu mordicus qu'il n'y avait pas de problème!

Je partage votre avis qu'une révision préjudicielle soit accordée dans ce genre de cas, mais il cela revient à accepter qu'une faute a été commise. Difficile....

 
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