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mercredi 30 juin 2010

Fusion : Jean-François Copé s'explique sur les accusations de conflit d'intérêt

Nous avions vu en janvier que Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée et avocat au cabinet Gide Loyrette Nouel, était suspecté d'avoir "enterré" la fusion entre les CPI et les avocats.

Un lecteur me signale cette vidéo : sur le plateau de France Info, M. Copé revient sur les accusations de conflit d'intérêt portées contre lui dans cette affaire et donne son avis sur la fusion.



invité de france info : Jean-François Copé
envoyé par FranceInfo. - L'info internationale vidéo.

Un petit extrait :
"le lobbying il est fait par la compagnie des conseillers en propriété industrielle qui eux font un lobbying extrêmement fort pour dire "il faut que nous ingénieurs on fusionne avec les avocats" [...] on a été un certain nombre à regarder le truc et à dire "écoutez au nom de quoi on fusionne des professions comme ça ?" [...] c'est un micro-sujet".

Voir également les réactions sur le site du Figaro et des Echos.

4 commentaires:

  1. Si ce que dit Me Coppé en général est du meme métal que l'extrait donne ci dessus cela laisse reveur!ce "truc" est un vrai "micro sujet"!! je comprends mieux pourquoi il s'interesse au football.

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  2. Pour apprécier pleinement l'intervention de M. Copé, il faut tout d'abord se remémorer l'historique de cette affaire qui permet de voir le problème du conflit d'intérêt sous un angle singulièrement différent.

    Le projet de loi Béteille a été bloqué par M. Copé pour faire pièce à la fusion entre les avocats et les Conseils en Propriété Industrielle

    http://www.categorynet.com/communiques-de-presse/justice/jean-francois-cope-signe-une-tribune-dans-la-lettre-des-juristes-d7affaires-%28lja%29-20100129115737/

    Il s'agit d'un revirement.
    Le 13 janvier 2009, le groupe UMP présidé par M. Copé publiait un rapport se prononçant (voir page 16) en faveur de cette fusion:

    http://www.cncpi.fr/fckupload/File/2009_01_13_AN_Groupe%20UMP_Propositions_pour_evolution_professions_reglementees_vf.pdf

    Pour être complet sur les dessous de cette affaire:

    http://www.rue89.com/2010/01/07/comment-maitre-cope-a-enterre-une-loi-qui-genait-son-cabinet-132633

    Extrait:

    La commission Darrois rend ses conclusions à Nicolas Sarkozy en avril 2009. À son tour, elle se prononce en faveur de la fameuse fusion. Trois mois plus tôt, le groupe UMP, missionné pour réfléchir à la modernisation des professions du droit, a rendu les mêmes conclusions : « Le groupe UMP est favorable à ce rapprochement des deux professions à condition que les niveaux de qualification soient identiques entre les CPI et les avocats », écrivent les députés Christine Marin et Jean-Pierre Marcon. Les deux élus étaient missionnés par… le patron du groupe UMP, Jean-François Copé. Les partisans de la fusion se félicitent.

    Leur projet est sur la bonne voie : la garde des Sceaux y est favorable, Darrois aussi et le groupe UMP de l'Assemblée approuve. Au lendemain de la remise du rapport Darrois, le président de la CNCPI, Christian Derambure, « souhaite que l'Assemblée se saisisse dans les meilleurs délais de la proposition de loi déjà adoptée au Sénat, afin que l'unification devienne une réalité ».

    À ce stade, Copé devient incontournable. Patron du groupe UMP, c'est en partie de lui que dépend l'inscription ou non à l'ordre du jour de l'Assemblée du texte Béteille. Alors qu'il a officiellement approuvé le rapport UMP, Copé fait savoir son opposition catégorique à la fusion, dont le cabinet qui l'emploie est l'un des plus farouches adversaires. Interrogé par les auteurs, il reconnaît avoir été sensibilisé - et « convaincu » - par Grégoire Triet. « J'en ai parlé avec Triet, un type très bien. Il m'a dit : “Je te l'assure, cette fusion est imbécile.” Il fait partie des gens qui m'ont convaincu du truc », explique-t-il depuis New York, où il est parti donner une conférence sur la crise. Les pro-fusion viennent eux aussi plaider leur cause auprès du patron des députés UMP. En vain. Devant eux, Copé va jusqu'à s'irriter. (…)

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  3. Mandataire (toujours) en colère1 juillet 2010 à 10:01

    La mauvaise foi de M. Copé, la grossièreté de son langage ("le truc")et sa méconnaissance manifeste du dossier ("conseillers" en propriété industrielle") sont telles que j'ai presque envie de soutenir les actions du bureau de la Compagnie. C'est dire...

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  4. Je suis choqué d'entendre que M. Copé politise ce sujet en indiquant que ça bénéficierait au PS !
    De qui se moque-t-on ?

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